A un carrefour,
Chanter du rock
Et croiser le diable,
Air gauche envolé
Entre les tours.
Voire à travers la fumée d'une cigarette
Le temps même saccadant,
Les délires drogués, incandescents,
Tous les abstractions qui s'estompent…
…Dans une rêverie…
… Le ciel est bleu, la nuit aussi.
Les lumière nucléaires
Sont des aubes grésillantes
Pauvreté des ghettos, des grillages,
Des voitures brûlées en peine,
Et des poings levés en vain
Car aucun ne veut bander
Fièrement son majeur.
La cascade
Ac ascadel
Ca scadela
As cadelac
Sc adelaca
Ca delacas
Ad elacasc
De lacasca
El acascad
Voici les hommes,
Leurs langages et leur vie.
Disent-ils adieu ?
Ou au revoir ?
A a a a a a, a a a a a a.
B b b b b b b b b b. B b
B b b b b b b b b b b b.
A a a a a a. A a a a a a.
A a a a a a a a a a a a
B b. B b b b b b b b b b
B b b b b b, b b b b b b.
A a a a a a, a a a. A a a !
C c c! c c c, c c c c c c
C c c. C, c c ! C c c c c c
D d d d d d, d d d d d d
E e. E e e e e e e e e e.
D, d d, d d d, d d d d, d d
E e e e e e, e e e e e e ?
Quelqu'un se marie à ta fenêtre
Pendant que l'accordéoniste en bas, égaye les passants.
Le soleil devient blanc… Ah ! Non ! C'est la pleine lune
Et l'accordéoniste chante l'absinthe à présent.
Quelqu'un se marie à ta fenêtre.
Un fleuriste ambulant hurle pour vendre ses bouquets
Lorsqu'un coupe-gorge tue l'un des passants
Dans une ruelle à l'architecture baroque.
Quelqu'un se marie à ta fenêtre.
L'amoureuse oubliée sur un banc,
Les jours d'été, elle devient une fontaine
Dans laquelle se saignent les enfants.
Quelqu'un se marie à ta fenêtre.
L'horloge au loin sonne les vêpres
Et la chambre d'en face, studio sordide d'étudiant
C
Urbain
Au réveil du soleil encore embrumé
Le ciel est imbibé de cendre et de grêle.
Lorsque certains sortent des bars,
Déjà ivres,
Et inhalant une bouffée anisée,
Des effluves qui brûlent les narines ,
On lit la tristesse dans un graffiti
Et les bibles sont écrites à l'encre sympathique.
Les empreintes de pas abandonnées s'illuminent
Suppliant leur créateur de ne pas les oublier
Et les paillettes sont des grains d'héroïne,
Soupoudrées par une lune dérangée.
Déluge euphorisant de mirlitons et de confettis
Les fantômes de l'aurore tardive s'épanouissent
Puis, au tintement d'une clochette, tout s'évanouit
Jésus ! Hôte ton pagne d
Personnages : Jack
Daphné
Le clown blanc
Le coin d'une rue sombre éclairée par un lampadaire. Jack et Daphné face à face. Tous deux portent des vêtements amples.
Daphné : Qui es-tu ?
Jack : Jack le cathare, Jack l'éventreur… Quelle est la différence ?
Daphné : Tu me fais peur…
Jack : Et toi tu me charmes.(Un temps) Sais tu ou-nous sommes ?
Daphné : Non. On dirait un asile aux marches souillées d'urine noire.
Jack : Ne torture pas plus ton esprit. Cette place ou les tilleuls sanglotent entre leurs feuilles, n'est que le rebord de ton esprit. Un sarcophage vivant, en lierre.
Daphné : Brrr
Personnages : Cordélia
Kurt
Un cabaret sombre.
Cordélia : J'ai teinté mes lèvres de cornaline.
Kurt : Elles sont magnifiques… Et ton masque dans tout ça ?
Cordélia : Juste une pincée de maquillages blancs sur des flammes d'or. Et un costume en broderies endolories par des trames pourpres et…
Kurt : Chut ! Ecoute cette chanson pour toi ! (Un piano se fait entendre)
Cordélia : (Ecoute en rêvant) Mon enfant dort peut-être dans son cimetière
Kurt : A cette heure-ci ?
Cordélia : Il peut bien jouer au osselets alors… Mais il doit se lever aux aurores demain. Je devrais peut-être rentrer.
Kurt(La retiens par le bras)
Personnages : Le pierrot, l'arlequin, le clown
Par une nuit de pleine lune, un ciel étoilé. On voit les deux rives de part et d'autre d'un fleuve. Sur celle de gauche, l'arlequin fume une cigarette, assis à côté de sa gondole.
Le clown fait irruption sur la rive droite, fait tinter son grelot une fois et repart hors de la scène. Le pierrot entre sur la rive gauche.
Le pierrot : L'arlequin ! Peux tu me faire traverser le fleuve ? J'ai l'argent, je veux passer !
L'arlequin (lentement et après avoir écrasé sa cigarette) : Pourquoi donc ? Verras tu mieux la pleine lune sur l'autre rive ?
Le pierrot : Peut-être mais il y a plus important. Qu